FR News

Souvenirs parisiens : les ados américains des années 1950 en photos captivantes .sn

Gordon Parks, photographe vintage exceptionnel, mérite une reconnaissance approfondie. Réduire son œuvre à quelques images sans contexte serait trahir la profondeur et la gravité de ses photographies. Ayant mené une carrière unique, Parks a su mêler la photographie de mode, les essais visuels pour LIFE et la lutte pour les droits civiques.

Sa série d’adolescents américains étudiant à Paris est un exemple captivant de son talent, mêlant images saisissantes et vivantes. Contrairement aux clichés posés et gracieux de l’époque, Parks capturait le mouvement, offrant un style documentaire franc et authentique. Ses années parisiennes marquent un tournant décisif dans sa vie, où il a trouvé une liberté inédite, partagée par de nombreux Afro-Américains, écrivains, musiciens, chauffeurs de taxi et cuisiniers, tous découvrant dans cette ville une émancipation inégalée aux États-Unis. Dans ses mémoires de 1990, “Voices in the Mirror,” Parks décrit cette période comme une révélation libératrice :

« J’avais besoin de Paris. C’était une fête, un grand carnaval d’images, et immédiatement tout ce qui était bon semblait offrir une sublimation à ces désirs intérieurs qui avaient été si longtemps entravés par le racisme en Amérique. Pour la première fois de ma vie, je me détendais de la tension et de la pression. Mes pensées, continuellement déchaînées contre les conditions raciales, devenaient soudain aussi paisibles que des flocons de neige. Petit à petit, un rideau tombait entre moi et ces années sales. »

Les visages américains dans un bus parisien ne semblent pas affectés par l’environnement français. Ce groupe, qui se dirige vers l’Arc de Triomphe, rentre du match de football du samedi après-midi au Bois.

 

Les pieds américains dans les rues de Paris sont chaussés du même genre de chaussures à talons bas qui identifient les adolescents à la maison. Mais ce groupe adhère aux styles parisiens et porte généralement des bas de nylon au lieu de bobby sox.
Au Bois de Boulogne, un match de football le samedi après-midi est suivi par des filles et un père (à gauche). Parfois, quelques garçons français se joignent au jeu.
Sur les Champs-Elysées, après avoir regardé un film hollywoodien le samedi après-midi, sept Américaines s’arrêtent boire un Coca-Cola au Colisée Café.

 

Une jam session dans la cave ombragée du Vieux Colombier attire une foule d’Américains (au premier plan). Leur compatriote, le clarinettiste « Mezz » Mezzrow (à gauche), constitue la grande attraction. Lors de telles incursions, les garçons économisent de l’argent en divisant une bouteille de champagne en huit. A Paris, les adolescents américains ignorent les disques d’Eckstine et de Sinatra comme démodés, préférant les crooners français Charles Trenet et Yves Montand. Ils ont une chanson française préférée, Fou de Vous.
Dans des costumes aux saveurs internationales, des adolescents cassent des pommes lors d’une fête scolaire.

 

Le look français donne à Ed Perregaux, du Connecticut, la réputation d’être “un personnage”. Il porte un béret et un sac à dos, roule sur un vélo qu’il a acheté au marché aux puces.
Le look texan est préservé par Earl Nesbitt, 16 ans, de Wichita Falls, nostalgique du pays, dont les jeans et les bottes sont des vêtements standards, qu’il soit en classe ou à la maison pour étudier.

 

Les discussions entre filles à propos d’un petit ami transforment l’appel téléphonique de Toni Riddleberger en acrobaties familières à tous les foyers américains.
Les discussions entre filles à propos d’un petit ami transforment l’appel téléphonique de Toni Riddleberger en acrobaties familières à tous les foyers américains.
Les discussions entre filles à propos d’un petit ami transforment l’appel téléphonique de Toni Riddleberger en acrobaties familières à tous les foyers américains.
Les discussions entre filles à propos d’un petit ami transforment l’appel téléphonique de Toni Riddleberger en acrobaties familières à tous les foyers américains.

 

“Lemon Squeeze”, c’est ainsi que les filles appellent cette séance mensuelle de perfectionnement personnel au cours de laquelle elles analysent leurs défauts. Jackie Wolf, 15 ans, est analysée (au centre).
Certaines filles enseignent l’école du dimanche à la cathédrale américaine.
Lever les sourcils est un art pratiqué devant un miroir par les “Horrible Six” lors d’une soirée pyjama chez Anne Montgomery. Ils pensent qu’un sourcil habilement levé leur donne un charme parisien mature.
La hauteur continentale est burlesquée par Anne Montgomery, qui fait semblant de signer des autographes comme Marlene Dietrich. Bien que les filles aient des habitudes étrangères, elles partagent une affection pour Paris. “Aux Etats-Unis”, dit l’un d’entre eux, “nous étions juste quelques Américains de plus, mais ici nous sommes différents et c’est un sentiment agréable.”

 

 

LEAVE A RESPONSE

Your email address will not be published. Required fields are marked *